Claire Sergent a été interviewée pour le Podcast de France Culture “Avec Sciences”

 

Claire Sergent Professeure de neurosciences cognitives à l’université Paris Cité, et directrice du master de science cognitive.
Alain Sacuto Professeur à l’université Paris Cité, et directeur de l’équipe de recherche sur les matériaux à forte corrélation, au laboratoire matériaux et phénomènes quantiques.

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Lorsqu’on évoque la “conscience”, de quoi parle-t-on ? Il y a d’abord l’état de conscience, donc sommeil, éveil, coma, etc. Et il y a le contenu conscient qui désigne plutôt les souvenirs et les perceptions –ouïe, toucher, odorat, etc– , qui peuvent aussi être traités de manière non consciente.

Nous avons quelques informations sur la façon dont la conscience se manifeste dans le cerveau. On a déjà pu observer non pas une, mais plusieurs aires cérébrales qui semblent impliquées dans ce processus et qui ont l’air de travailler ensemble. Mais jusqu’ici, la recherche s’est beaucoup concentrée sur le cortex –la partie externe du cerveau– parce qu’elle est plus accessible. Et de fait, nous connaissons beaucoup moins bien le rôle des structures sous-corticales, donc plus profondes dans le cerveau. C’est justement une analyse du thalamus, une de ces structures profondes, que nous propose cette nouvelle publication parue dans la revue Science.

Des électrodes dans le cerveau.

Les auteurs ont inclus cinq patients qui avaient des électrodes à la fois dans le cortex préfrontal (dans la partie extérieure du cerveau, près du front) et dans le thalamus (au centre du cerveau). C’est la première fois que l’on accède à des données fines, aussi profond dans le cerveau. Grâce à ces recherches, les auteurs ont remarqué une activité spécifique de certaines parties du thalamus quand les participants prenaient conscience de l’apparition du stimulus. Nous en parlons avec Claire Sergent. Elle est professeure en neurosciences cognitives à l’Université Paris-Cité et au CNRS.

“…la prise de conscience, ce n’est pas l’activité d’une aire cérébrale, mais au contraire, un dialogue entre différentes aires cérébrales qui permettent de maintenir cette information vivante dans le réseau et de la rendre saillante pour tout un tas de fonctions cognitives.”

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